La honte d'un système dirigé par Sterline Civil : Des centaines d'étudiants abandonné par le FNE






Par Borgelas Edouard Olivier 


Une génération sacrifiée. C’est le cri de cœur lancé par plusieurs étudiants bénéficiaires d’un programme de bourses lancé par l’État haïtien en 2020. Le projet, promis pour transformer l’avenir de plus de 1000 jeunes à travers les 10 départements du pays, est aujourd’hui en déroute totale, à cause de ce que beaucoup qualifient de négligence grave et de mépris administratif du Fonds National de l’Éducation (FNE), dirigé par Madame Sterline Civil.


Ces jeunes, sélectionnés à travers un concours de mérite, avaient intégré plusieurs universités privées reconnues, notamment l’Université GOC, dans des filières exigeantes comme le génie civil, génie électromécanique ou encore génie informatique. L’État, à travers le FNE en partenariat avec la CORPUHA, avait financé leurs quatre premières années d’études.


Mais alors qu’ils entraient en cinquième et dernière année, à l'automne 2024, le financement a brusquement été interrompu. L’administration de l’université a confirmé que ni FNE ni CORPUHA n’a versé le moindre sou depuis novembre 2024.


En avril 2025, après qu’un journaliste ait médiatisé la situation, Madame Sterline Civil a exigé que tous les étudiants remettent leurs dossiers originaux, prouvant leurs 4 années d’études. Les jeunes s’exécutent. Depuis, plus aucun suivi. Pas un mot, pas une réunion, pas une décision.


Au lieu de faire pression sur les universités pour une solution temporaire, ou donner une orientation claire, la direction du FNE a disparu, laissant ces jeunes humiliés, désespérés, et sans avenir immédiat.


Madame Sterline Civile, en tant que responsable suprême du FNE, porte l’entière responsabilité de cette débâcle. Il ne s’agit pas d’un simple retard administratif, mais d’un sabotage institutionnel d’un projet de l’État, qui a coûté des millions de gourdes.

Pourquoi la cinquième année n’a-t-elle pas été budgétisée dès le départ ?
Où est passé l’argent ?

Les étudiants exigent :

  1. Le déblocage immédiat des fonds pour compléter leur dernière année.
  2. Une enquête de la Cour des Comptes sur la gestion du dossier par Mme Civile.
  3. Une intervention présidentielle ou gouvernementale urgente pour sauver ces jeunes.

L'éducation ne peut pas être un terrain de jeu pour les incompétents et les indifférents. Ce dossier montre que même les programmes les plus prometteurs peuvent devenir des tragédies nationales, quand ils tombent entre les mains d'une administration insensible, opaque et inefficace.

Le silence de Sterline Civile est une gifle à l'intelligence haïtienne.

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