Haïti :Selon les rapports des Nations Unies, plus de 5 000 morts ont été enregistrés dans la violence des gangs entre octobre 2024 et juin 2025.





Les Nations Unies multiplient les appels à la communauté internationale face à la situation dramatique qui secoue Haïti. Entre la montée de la violence des gangs, l’insécurité alimentaire généralisée et les déplacements massifs de population, le pays traverse l’une des pires crises de son histoire récente.


Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), plus de 5,7 millions d’Haïtiens font actuellement face à une insécurité alimentaire aiguë. Parmi eux, plus de 2 millions de personnes se trouvent déjà en situation d’urgence, et environ 8 400 vivent une situation de famine extrême. L’UNICEF, de son côté, rapporte que 2,85 millions d’enfants, soit un quart de la population juvénile, souffrent de malnutrition et nécessitent une assistance immédiate.


D’après un rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, la violence des gangs a causé près de 5 000 morts entre octobre 2024 et juin 2025. Les régions de l’Artibonite et du Centre figurent parmi les plus touchées, avec des centaines d’attaques, de kidnappings et de massacres. La capitale, Port-au-Prince, reste largement contrôlée par des groupes armés, aggravant l’insécurité.


La violence a provoqué le déplacement de plus de 1,3 million de personnes, un chiffre record selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ces familles déplacées vivent dans des conditions extrêmement précaires, sans accès régulier à l’eau potable, à la nourriture ni aux soins de santé.


Face à cette situation, le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment prolongé le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Par ailleurs, les États-Unis et le Panama ont proposé la mise en place d’une force multinationale de 5 550 membres, dotée de l’autorité pour intervenir contre les gangs et sécuriser les infrastructures essentielles du pays.


Malgré l’ampleur de la crise, le plan humanitaire 2025 pour Haïti, estimé à 908 millions de dollars, reste dramatiquement sous-financé : seulement 9 % des fonds nécessaires ont été collectés jusqu’à présent, limitant fortement la capacité des agences humanitaires à répondre aux besoins urgents.


Les Nations Unies soulignent que la crise haïtienne n’est pas uniquement une question nationale, mais une menace régionale susceptible de déstabiliser toute la Caraïbe. Elles appellent à une mobilisation immédiate et coordonnée de la communauté internationale afin de sauver des vies, restaurer la sécurité et accompagner le peuple haïtien vers une stabilité durable.

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